Aller jamais 2 sans 3, comme je vous l’avais annoncé dans mon billet précédent, je vous présente un 3ème modele issu du numéro de Janvier-Fevrier de LMV. C’est bien la première fois que je rentabilise autant un magazine!
Bon vous êtes prêts pour un roman.
C’est l’histoire d’un petit garçon qui voulait que sa maman lui couse quelque chose car sa sœur venait d’avoir une jupe. On choisit le patron, je coupe mon tissu accompagné par des « c’est bientôt fini » toutes les 5 minutes. Avec 3 minis pouces et un boulot à plein temps je couds surtout le week-end. Arrive le dimanche soir, veille de la dernière semaine d’école avant les vacances de février et la veste n’est pas finie… Je promets que « oui je trouverai le temps dans la semaine pour la finir et qu’il pourra la mettre à l’école avant les vacances » (même si au fond de moi je ne vois pas bien quand!) et plaide que de toute façon je n’ai pas les boutons pour la finir! Et toc!
Comme pour tous les enfants, la période entre noël et les vacances d’hiver est des plus compliquées car les chérubins sont crevés, qu’on enchaîne rhumes sur gastro, qu’il fait nuit le matin et le soir… Bref que tout prend 4 plombes car ils sont épuisés. En maman très faible, j’avoue marchander sévère un peu avec eux. J’ai la chance de bosser pour un grossiste, tu sais celui dans lequel tu peux acheter les maxi boites de Haribo, les mêmes que celles que tu trouves chez le boulanger. J’ai donc une réserve très efficace de dragibus dans mon coffre de voiture quand il faut vraiment sortir les grands moyens pour qu’ils acceptent (rayer les mentions inutiles):
– de quitter la garderie,
– de marcher jusqu’à la voiture
– puis de marcher jusqu’à la maison quand on n’a pas trouvé une place proche de chez nous.
Mes enfants ont bien compris que le travail de Maman recèle de choses merveilleuses. Fatiguée par la n-ième demande de mon fils, je me retrouve à lui promettre une surprise « de mon travail » pour le lendemain mercredi s’il accepte d’aller enfin se coucher. (À ce moment de l’histoire, il aurait même pu me demander un kangourou ou un vrai sabre laser de Jedi que j’aurai dit oui!).
Sauf que le lendemain, prise dans un tourbillons de réunions, j’ai oublié. Je vous raconte pas le moment de solitude, quand je récupère mon fiston qui avant de me dire bonjour me demande: « Maman t’as ma surprise? »…. Là, impro totale et ma réponse fuse: « j’ai mieux que ça, monte vite dans la voiture! » Pendant que je me contorsionne pour arnacher mes 3 chérubins dans leur siège auto, mon cerveau réfléchit à 100 à l’heure pour trouver la parade!
Et d’un coup, comme dans les BD, une ampoule s’allume; Il m’a semblé apercevoir un petit mail de M. Mon mari dans l’après midi pour me dire que ma commande de boutons était arrivée. Je poursuis donc crânement: « je te la donnerai à la maison ».
Lecteur, tu imagines bien la suite… Le fiston chéri est aussi dur à la négo que moi en impro! Et c’est comme ça que je me suis retrouvée à 22h passées sur ma terrasse par -2°C à poser des pressions au marteau parce que j’ai pas la super pince qui va bien. Le « Maman t’es la meilleure » au réveil du bonhomme découvrant sa veste finie m’a fait tout oublier!!
Ouf on est jeudi matin, promesse tenue!
Je vous passe les détails du drame d’une des pressions qui n’a pas tenue et le désespoir de mon fils en rentrant de l’école. Même pas peur, le marteau n’avait pas eu le temps de retourner au fin fond du cabanon de jardin. Pouf, pouf, 2 coups de marteau, un regard ébahi du fiston devant le « si grand talent » de sa mère à tout réparer!
Bon et la couture dans tout ça?
La première difficulté est les poches passepoilées. Ce n’est que la deuxième fois que j’en couds et je ne maitrise pas encore complètement la technique. J’ai d’ailleurs un peu brûlé mon tissu en voulant bien applatir au fer.
La seconde difficulté c’est le bord cote du col et du bas. Pour le coup, je n’en avais jamais cousu et c’est ce qui m’intéressait comme étape technique dans ce modele. Au final c’est plutôt simple. Comme souvent avec LMV, toutes les étapes sont bien détaillées, il n’y a qu’à suivre.
Enfin, pour la taille, j’ai fait un 6 ans alors que le jeune homme s’habille plutôt en 8 ans dans le commerce.
Voilà, vous êtes toujours là? Je vous avais prévenu dès tout en haut que ce serait un roman 🙂
NB: l’année prochain, mon fils rentre au CP, ce billet s’auto-detruira dès qu’il saura lire!