Catégorie : Tricot

Sycamore cardigan

J’adore le printemps… j’aime quand toutes les fleurs finissent d’hiberner et que les couleurs illuminent notre jardin. Cela fait 5 ans que nous sommes installés dans notre maison et que chaque année nous créons de nouvelles «zones fleurs » comme les enfants les appellent et qui se disant viennent empiéter sur les espaces de jeux! La première année nous avons craqué sur une gloriette en fer forgé dans l’idée de créer une roseraie. Année après année nos rosiers prennent possession des lieux pour notre plus grand bonheur.

Un bien joli cadre pour présenter mon gilet Sycamore. Un modèle pas très simple dont toute l’originalité est sur les manches.

Le gilet démarre par l’encolure dos avec un montage des mailles en doubles sens très astucieux qui permet de n’avoir quasi aucune démarcation. Un lien vidéo dans le patron permet de bien comprendre la technique. Ensuite le montage est classique, on laisse les mailles de la bande du dessus des manches en attente le temps de tricoter le corps. Les manches sont relevées sur les emmanchures et les difficultés commencent!

Les petites traits perpendiculaires aux manches s’appellent des tresses estoniennes. La aussi, le patron propose une vidéo explicative (à partir de la 3e minute). C’est très beau mais c’est très long. J’ai tricoté mes 2 manches en même temps pour être certaine qu’elles soient parfaitement symétriques et il me fallait environ 30 mn par tresse. Autant dire que ce n’est pas le rang qu’on démarre sans avoir un peu de temps devant soi ou en faisant autre chose!!

Le patron propose 2 longueurs et j’ai choisit la plus longue pour avoir un bon gros gilet bien chaud. Pour la laine, c’est encore la polaire de Fonty un mélange équitable de laine et d’alpaga. L’alpaga apporte de la douceur et la laine de la chaleur: un très bon combo. J’aime bien tricoter les mêmes laines, ça permet de zapper l’échantillon !

Le dos est aussi simple que le devant. Un ligne droite de jersey sans diminution ou augmentation pour marquer la taille.

Mon mari « fauxtographe » comme il s’est auto-baptisé s’est amusé sur les photos:

Voilà pour mes gilets de cet hiver. Je suis depuis plusieurs mois sur une écharpe en point brioche dont je m’approche doucement mais sûrement de la fin.
A bientôt

Leslie

Emmanuel cardigan

Ben voilà… j’étais toute motivée pour relancer la machine et venir partagée par ici mais mon blog s’est tout cassé ! Comme cela faisait longtemps que je n’avais pas publié j’ai cru bon de faire les mises à jour proposées par WordPress et… pfuu plus rien! Syndrome de la page blanche!! Plus moyen de me connecter en tant qu’administratrice et d’accéder à quoi que ce soit! Heureusement que mon cher et tendre maitrise un peu le sujet. Je lui ai fait les yeux doux et pris ma voix innocente pour lui demander de regarder… La remise en route n’a pas été si élémentaire semble-t-il mais… ça fonctionne !

Ce gilet est le cardigan Emmanuel proposé par Johanna. J’ai craqué sur le dos en dentelle que je trouve très élégant et la forme très robe compatible. Une fois n’est pas coutume, le patron est traduit en français et c’est quand même un peu plus simple que le tricot anglophone !

Le modèle se tricote du haut vers le bas. On démarre par l’encolure sur laquelle on vient monter les mailles du dos puis agrandir en raglan pour créer les manches et les devants. La bordure se tricote en même temps que le corps. Comme pour un gilet classique, à la fin des raglans, il faut laisser les mailles des manches en attente, finir le corps sans oublier de créer les boutonnières et ensuite tricoter les manches.
Pour la laine, j’ai choisit la Polaire de Fonty 50% alpaga, 50% laine. Un fil tout doux et assez chaud mais qui a un peu tendance à boulocher… J’ai tricoté en aiguille 4 et non en 4,5 comme préconisé sur la pelote pour respecter l’échantillon. Cela reste néanmoins des aiguilles suffisamment grosses pour que le gilet monte assez vite.

J’aime beaucoup les manches un peu ballon, resserrées aux poignets par des diminutions. J’aime aussi beaucoup les boutons que ma mercière m’a trouvé qui modernise l’ensemble.

Ce que je trouve sympa dans le tricot c’est de pouvoir l’emmener partout! Celui ce je l’ai commencé à la Toussaint en Charentes-Maritimes, il est venu au ski à Noël pour être finalement terminé aux vacances de février… Chacun de mes pulls « home made » est associé à des tranches de vie en famille car mon tricot est souvent à porter de mains. La couleur verte était un sacré pari car je n’en mets jamais mais je dois dire que je l’ai bien adopté et déjà pas mal porté.

Un grand merci à mon chéri qui prend la relève de mon papa en tant que photographe. Défi réussi 😍

A très bientôt avec un autre gilet…

Leslie

Duo Truss et Désinvolte

Truss et désinvolte tout un programme…. il fallait oser associer Truss up qui signifie ligoter à désinvolte, non? Bon en vrai je n’en savais rien et j’ai juste cherché la traduction de Truss avant de commencer à écrire mais l’association me plait d’autant plus!

Alors qui est qui? Truss est un joli gilet de Mélissa Wehrle et Désinvolte une jupe culotte de Popeline et Linon.

Tout d’abord, une petite présentation de Truss. C’est un gilet en 3 morceaux: le corps et les 2 manches. Il a la sympathie de se tricoter en aiguille 5 et après un pull en 3 c’est un parcours de santé! Mais bien que ce ne soit pas obligatoire, il démarre en « montage tubulaire ».
Le montage tubulaire donne l’illusion que les cotes rentrent sur l’envers et sont un peu plus élastique que des cotes traditionnelles. Comme c’était une grande première pour moi, je me suis servi de ce tuto très bien fait de l’échappée laine. J’avoue que j’aime beaucoup le rendu.

Le corps se tricote en un seul morceau ce qui permet une jolie continuité du motif. Pour la laine j’ai mixé le fil pur mérinos Gilliatt de rerum Datura coloris sel au fil alpaga-soie  Drop brushed alpaca Silk pour apporter encore plus de douceur à mon gilet. Mon gilet est tout doux et bien chaud comme je l’avais imaginé.

Les épaules sont terminées en graphting ce qui permet d’éviter d’avoir une couture. Pour les manches j’ai hésité à les relever sur les emmanchures mais j’ai finalement suivi le patron et commencé du poignet pour avoir les mêmes mailles tubulaire que sur le bas du corps. Mais je ne suis pas super satisfaite de ma couture sur les emmanchures mais c’est un truc que je n’arrive pas à faire joliment.
Voilà pour Truss, un gilet bien chaud que j’ai été contente d’enlever le jour des photos en plein mois d’août sous un soleil de plomb mais que je ne quitte plus aujourd’hui !

Désinvolte est donc une jupe culotte cousue dans un tencel moutarde.

Tout d’abord il faut signaler qu’elle taille grand alors que j’ai suivi le tableau de mensurations. La prochaine je tente au moins une taille en dessous car je ne peux pas la porter sans la ceinture qui est censée être décorative.

La fermeture est prevue sur l’arrière. Ne trouvant ça ni esthétique ni pratique je l’ai déplacée sur le coté. Exercice pas si simple avec la poche mais ça se fait.

Cette jupe culotte est super confortable même pas grande chaleur et je l’imagine bien en version hiver dans un lainage bien chaud.

Voilà pour ce duo improbable qu’en vrai je n’ai jamais porté ensemble car ils ne sont pas complètement de la même saison. Mais peut être que je peux porter ma désinvolte avec des collants finalement …. à réfléchir!
Il est probable que l’on reste en été encore un moment par ici, la faute à la flemme d’écrire toussa toussa… mais bon un peu de soleil en plein hiver c’est toujours bon à prendre. En tout cas, moi, cette série de photos me rappelle de bons souvenirs d’une semaine en Charentes avec mes parents.
Encore une fois merci Papa pour les photos 😘

Alocasia et DP studio 407

Comme beaucoup je m’interroge sur l’intérêt de tenir en blog sur lequel je viens de moins en moins. Et finalement la réponse est assez simple. J’ai déjà eu l’occasion de l’écrire, c’est mon papa qui a toujours fait toutes mes photos et j’aime particulièrement ces moments privilégiés pendant nos séances photos. J’aime notre complicité, sa bienveillance sur mes complexes, son soucis du détail et surtout à quel point il me rend jolie à travers son objectif.

Mon papa a des soucis de santé importants qui le privent petit à petit de l’usage de ses jambes, alors nos séances photos sont encore plus précieuses. C’est de son fauteuil qu’il a immortalisé mes cousettes cette année et en public dans un parc l’exercice n’était pas évident. Merci beaucoup papa. Alors même si l’envie d’écrire est moins forte, rien que pour les photos et le plaisir que j’ai à allier ma passion couture à sa passion photo et ben ça vaut le coup de continuer.
Et puis ce blog c’est mon carnet souvenir de ce que j’ai créé au fil des années et c’est aussi une grande fierté.

Et enfin, il y a tous vos messages qui me font toujours autant plaisir même si comme beaucoup je suis plus souvent sur Instagram que sur les blogs de chacune.

Revenons à nos moutons, et parlons aiguilles et bout de ficelle!

Toujours dans ma réflexion combo tricot couture, j’ai associé le pull Alocasia de Marie Amélie Design et la jupe 407 de DP studio (patron plus disponible).


Tout d’abord quelques lignes sur le pull: le modèle est bien expliqué mais le montage est assez complexe. Le tricot commence par la bande d’encolure dos sur laquelle on relève les mailles du dos qui démarre par des rang raccourcis…. ensuite on reprend les mailles des épaules mises en attente pour faire les 2 demi devants jusqu’au bas des emmanchures pour rejoindre le dos et le devant et continuer en circulaire. Les manches sont relevées sur les emmanchures pour être elle aussi tricotées en circulaire.  Bref c’est un tricot qui demande un peu de concentration et qui ne se fait pas en « faisant autre chose »!! En plus choisir du noir, pour des micros torsades quand on est myope c’est chercher la difficulté !


La laine est un fil bio de Bc garn qui est assez fragile et qui a tendance à casser mais surtout qui bouloche énormément. Pour que mon échantillon corresponde j’ai tricoté en aiguille 3 (un vrai péplum!) Dommage que le combo laine/patron ne soit pas plus facile car j’aime beaucoup le rendu mais dans cette laine, je trouve mon pull très fragile.


Concernant la jupe, lorsque DP studio a annoncé sa fermeture et le destockage de tous ses patrons, j’ai franchis le pas et acheté 2 patrons. Jusqu’alors, le prix un peu élevé et le style excentrique m’avait un peu freiné mais ce patron me faisait de l’œil depuis tellement longtemps que c’était l’occasion.
Pour la jupe j’ai choisi la version asymétrique avec des plis uniquement sur un coté.

Le montage est très astucieux et assez rapide à coudre puisqu’il y a peu de pièces.

La coupe tombe parfaitement et je n’ai fait aucune retouche ce qui est plutôt rare chez moi.

Même si les photos ont été faites en plein été sous un soleil de plomb, cette tenue est également parfaite pour l’hiver avec un gros collant et des bottes.

A très bientôt

 

Ariane et Aurore

On prend presque les mêmes et on recommence… Rosa laisse la place à Ariane: Un joli gilet très féminin de Lucile Atelier Design.
Ce gilet a une saveur un peu particulière car j’ai acheté ma laine la veille du confinement et il m’a accompagné pendant toute cette drôle de période. Il se tricote du haut vers le bas. La patte de boutonnage en I-cord se tricote en même temps que le corps.
L’encolure dos est soulignée par un motif en mailles torses (une première pour moi)

Les manches sont montées en rond et les poignets arborent le même motif que le dos.

Pour la laine j’ai suivi les recommandations du patrons et ai choisi le coloris 103 de la fonty Soyeuse. Le fil est composé de 70% de mérinos et 30% de soie qui lui donne de l’éclat et un aspect très lumineux. Ce fils est très agréable à tricoter et en aiguille 4, le gilet monte assez rapidement.

Bien évidemment il a été tricoté pour aller avec une robe.

C’est une nouvelle fois la robe Aurore de Coralie Bijasson.

Pour cette version je n’ai pas fait de doublure et juste des parmentures à l’encolure et aux emmanchures.

Le tissu est une crêpe de viscose toute douce, très agréable à porter en été.

J’aime le montage tout simple et le peu de pièce du patron. Les jupes sont des grands rectangles froncés. Elle est rapide à coudre et maintenant que le patron est décalqué c’est une robe faite en très peu de temps.

Voilà donc un ensemble que je porte beaucoup. J’aime sa féminité et son confort indéniable: une taille ample et une longueur raisonnable pour la robe, une laine toute douce pour le gilet. Bref un combo gagnant ! 😉

La prochaine fois je ne vous parlerai que de couture et de mon dernier patron coup de cœur. Le gilet assorti est sur mes aiguilles depuis de long mois mais je n’arrive pas à en voir le bout…

A très bientôt

Leslie

Rosa et Aurore

Aujourd’hui je vous présente mes 2 nouvelles copines: le gilet  Rosa de Along avec Anna et la robe Aurore de Coralie Bijasson.
Rosa c’est mon gilet fétiche de 2020. Je l’ai déjà tricoté en rose et pour cette seconde version j’ai longuement hésité sur la couleur. Je n’avais jamais porté de moutarde mais depuis ce gilet, cette couleur a fait une entrée fracassante dans ma garde robe. Il se marie facilement avec le bleu et le blanc très présent dans mon placard. Il est donc très très souvent de sortie. Pour la laine, j’ai mélangé 2 fils: de l’Alpaga de chez Plassard et du Mohair/Soie de Rico design.

Le combo est un gilet tout doux avec de jolis reflets. Je suis super fan…

Ma mercière m’a en plus trouvé des boutons parfaitement assortis alors que je trouve que c’est toujours un casse tête de trouver le bouton qui va bien. Le modèle est assez simple et idéal sur les robes. Comme pour le précédent je l’ai rallongé de 5 bons centimètres pour qu’il arrive sous la taille.

Dessous c’est donc la robe Aurore.

Une jolie robe très féminine en broderie anglaise. Je souhaitais mettre en avant la bordure sur le bas de la jupe et des mancherons mais mon coupon n’étant pas très grand, il a vraiment fallu rusé. Pour que la jupe ne soit pas trop courte, j’ai eu l’idée de faire la doublure un peu plus longue. J’ai craint un moment que ce soit une fausse bonne idée mais finalement j’aime beaucoup le rendu.

Toute la robe est doublée sauf les mancherons. Leur montage est astucieux avec un biais rapporté pour que l’intérieur soit net.

Le charme de la broderie anglaise est que selon les accessoires, cette robe se porte aussi bien au boulot qu’en week-end. Elle froisse peu et donc même mal menée dans une valise elle reste très présentable.


Voila donc ma première association tricot/couture, il y en a plein d’autres à venir.


Enfin je ne peux pas vous laisser sans faire une dédicace toute particulière à mon papa qui malgré une mobilité réduite m’a fait des superbes photos. Merci beaucoup beaucoup.😘😘😘

A très vite

Leslie

Uppstytta

Comment résister à l’appel du pull Islandais quand on y est en vacances? Ils sont en vente dans chaque petit village tous réputés fait main et tous aussi grattant les uns que les autres. Bref sous forme de pulls finis ils ne me faisaient pas très envie mais quand je suis tombée sur ces pelotes les unes à côtés des autres… je n’ai pas résisté

Les couleurs m’ont fait pensé aux phares Islandais et j’ai cherche un modèle adapté.

J’ai choisi uppstytta que j’ai un peu modifié pour avoir un modèle plus prêt du corps.

J’ai aussi fait une grosse infidélité à mon photographe favori mais j’avais très envie de vous montrer mon pull avec le paysage islandais derrière!

Côté modification j’ai donc:

– Pour les manches j’ai monté 38 mailles, j’ai fait 20 rangs de point mousse et puis j’ai fait 2 augmentations tous les 9 rangs, jusqu’à avoir 62 mailles et 46 cm de haut
– Pour le corps j’ai monté 168 mailles au lieu des 180 préconisés pour le reste j’ai suivi le patron.

Tricoté en 4,5 et 5 pour la partie jacquard, j’ai eu l’impression que le pull montait tout seul. 10 jours tout pile pour le faire, je n’avais jamais été suis rapide. Il faut dire que nous avons fait le tour de l’Islande et avons roulé quasi 4000 km depuis 3 semaines, ça laisse le temps de tricoter!

Bon et cette laine? On va pas se mentir, oui le (La?) lopi à même la peau gratte beaucoup. Mais avec un t-shirt (voir une polaire) en dessous c’est Tout bon!

Par contre c’est effectivement très chaud et parfaitement adapté au climat islandais. Il est fini depuis dimanche et je ne le quitte plus car j’ai bien conscience que quand on sera rentré en France vendredi il risque de rester au placard un moment!
A très vite avec des cousettes plus estivales!

 

Bonne année !!!

Ouf plus que quelques minutes pour vous souhaiter à tous une très belle année 2020. Je pense pourtant souvent à venir vous faire un petit coucou par ici à défaut d’être présente sur vos blogs, mais la motivation est moins la. Je me suis même questionnée sur l’intérêt de poursuivre cette aventure qui devient plus qu’épisodique mais j’avoue que j’aime bien garder une trace de tout ce que j’ai fabriqué et puis j’aime surtout nos échanges.

Pour certaine j’ai un peu l’impression de vous connaître depuis le temps que je vous lis: ma petite bulle qui vole au grès des envies qui se pose et qui repart.

Le mojo de la couture s’est un peu fait la malle depuis 6 mois et c’est d’autres aiguilles qui m’occupent l’esprit et les mains… à l’envers, à l’endroit, ça cliquette et ça tricote beaucoup par ici! Le tricot correspond mieux à mes envies du moment, car j’ai du mal à m’isoler dans mon atelier pour coudre. Je traîne mon tricot partout, en jouant au jeux de société avec mes enfants, en aidant au devoir, devant la télé, dans le train…. et ça monte vite!

Les petits derniers n’ayant pas encore été photographiés, je vais vous parler de mon premier gilet Rosa. Un petit bonbon rose, pour lequel j’ai craqué dés sa sortie:

Tout le charme est dans les raglans. Une petite merveille toute simple à réaliser :

Pour la laine j’ai utilisé 2 fils: la holstgarn noble couleur loganberry et la holstgarn titicaca alpaga couleur blossom, pour avoir un gilet tout doux.

Son seul défaut est qu’il est un peu trop court à mon goût pour être porté avec un pantalon ou une jupe et j’ai rajouté 5cm sur les suivants.

Allez une photo droite pour finir:

A bientôt peut être…

Je vous souhaite à tous le meilleur.

Le mini montréalais

A force de me voir m’agiter sur mes aiguilles pour moi et pour ses sœurs, mon fils a décrété que lui aussi voudrait faire partie de la « team tricot de maman! » J’ai entendu sans écouter tellement le jeune homme est sensible aux pull qui grattent. Et l’idée de passer des heures sur un pull qui resterait au placard ne me motivait pas beaucoup. Mais le fiston a la tête dure et de la ténacité! Il a essayé les gilets de ses sœurs pour me prouver qu’il supportait la laine et m’a pris par les sentiments en me demandant une marinière… Devant son insistance j’ai fureté sur Ravelry et bien-sur j’ai trouvé tricot à son goût!

Apres le « quand est ce que tu me fais un pull », j’ai eu droit à « quand est ce qu’on va choisir ma laine! » Bien sur la mercière n’avait pas toutes les pelotes en stock dans la couleur choisie, cela aurait été trop simple!

Après validation de mon échantillon, me voilà donc lancée dans mon mini montréalais.

J’ai adoré le modèle car j’ai appris énormément de nouvelles techniques et les rayures c’est super motivant. J’ai eu l’impression d’avancer très vite.

Le pull se construit du haut vers le bas en circulaire. L’encolure est montée en provisoire sur une chaînette au crochet:

Les mailles sont reprises dans un second temps pour tricoter la capuche sans aucune démarcation. Pour la poche ventrale, j’ai choisie une autre méthode que celle proposée en suivant le tuto de drop design. Elle permet que la reprise des mailles de la poche soient complètement invisible:

Le cordon de la capuche est proposé en I-cord, j’ai simplifié en utilisant mon tricotin mécanique.

Le haut de la capuche est terminé par un grafting:  le rang est séparé en 2, répartis sur 2 aiguilles doubles pointes parallèles pour que les mailles soient cousues de part et d’autre de façon invisible.

Enfin pour les rayures, j’ai utilisé ce tuto pour que les changements de couleur en circulaire soient le plus discret possible.

Et la laine on n’en parle? C’est de l’essentials merino Rico design tricotée en 4.

Au delà du fait qu’il a fallu faire patienter le fiston jusqu’à ce que la mercerie reçoive son réapprovisionnement…. Si tu la rencontre passe ton chemin! J’ai adoré la tricoter, j’étais très fière de mon tricot, mon fils rêvait de le porter dés les premiers essayages en cours pour vérifier la taille…. mais il y a un mais!

Comme à chaque fin de projet, je le lave religieusement à la main pour le bloquer. Je l’essore délicatement en le roulant entre 2 serviettes que je piétine avec joie…. mais la laine est lourde et le tricot se détend comme jamais…. les manches sont 10 cm trop longues, le corps lui arrive à mi-cuisse, et le tout s’est très très élargi. La chose informe met 3 jours à sécher, je suis super déçue et le fiston avec.

En désespoir je cherche sur Internet comment récupérer mon tricot… j’apprends que quand il y a écrit superwash, il faut laver à la machine! Je passe donc mon pull en machine qui ressort toujours trop grand et là : aux grand maux, les grands remèdes… je tente le sèche linge!

En mode, j’y vais mais j’ai peur; Je sors le panier spécial pull qui n’a jamais servi et j’enfourne la chose pour 20 mn. C’est mieux mais pas encore ça, rebelote pour 20mn, puis une dernière pour la route de 20 mn et outre le bas qui est resté un peu large, le pull a repris sa taille d’origine.

Ouf, quelle aventure ! Alors la semaine dernière quand la mercière m’a proposé la même laine pour un autre projet, je suis repartie les mains vides!

En tout cas le fiston est ravi et porte son pull fièrement. Mon petit cœur de maman est prêt à le refaire dans une autre couleur tellement il a l’air de l’adorer! Affaire à suivre si je trouve un moyen de laver celui la sans trembler devant mon sèche linge à chaque fois 😅

Coucou me revoilà….

Quand ton photographe t’envoie un texto pour te dire je t’ai envoyé tes photos, tu peux faire un billet de rentrée… tu te dis que l’heure est grave et qu’il faut dépoussiérer le blog.

J’aurais pu vous parler de couture et des quelques robes cousues au printemps, notamment de celle qui m’a fait tant cogiter pour fêter nos 10 ans de mariage mais c’est de tricot dont il est question aujourd’hui.

Un joli gilet bergère de France découvert sur le blog de Virginie: canel et autres délices.

Le modèle date de 1999 et elle m’a gentiment scanné les instructions pour que je puisse la copier. Aucune originalité de ma part c’est la même laine… seul les boutons diffèrent!

Quand j’ai enfin décidé de m’y atteler je venais de finir mon gilet vitaminé et ses interminables rangs. Vu ma vitesse d’escargot et les aiguilles préconisées en 3, je me suis mise en quête du « secret » des tricoteuses qui te pondent un modèle par mois quand toi tu as peniblement avancé de 10 cm.

Le secret….le voilà: c’est la méthode continentale ! Il y a plein de vidéo YouTube pour expliquer comment faire. C’est effectivement très rapide pour les rangs endroits mais un chouïa plus compliqué pour les rangs envers!

Pour contourner la difficulté des rangs envers…. j’ai décidé de tricoter mon gilet en circulaire comme un pull et de le couper au milieu à la fin! J’ai donc additionné toutes les mailles des 2 demi devants et du dos pour ne faire que des rangs endroits jusqu’à la séparation des emmanchures et du décolleté.

Attention âme sensible s’abstenir:

 

NB: avant de couper il faut bien sûr coudre à la machine à tout petit point de chaque côté de la ligne de découpe et au milieu des mailles pour ne pas que l’intégralité du gilet se détricote.

Bon sauf qu’en continentale, je tricote beaucoup plus lache qu’avec la méthode traditionnelle et qu’arrivée à cette fameuse séparation, quand j’ai essayé la chose c’était beaucoup trop grand! Sous le regard estomaqué de mon mari, j’ai détricoté en 30 minutes, 1 mois de labeur acharné pour tout recommencer dans la plus petite taille.

L’avantage c’est que j’avais eu le temps de bien me faire la main sur la méthode continentale et que ma 2ème version est bien plus régulière que la première. La séparation des emmanchures rime avec le démarrage de la dentelle que j’ai eu énormément de mal à faire. Je ne sais pas si c’est la faute de la casa del Papel devant laquelle j’ai tant bien que mal essayé d’avancer mon tricot mais certains soirs après 2h de tricot et de détricotage, j’en étais au même point! Et puis le noir quand tu es myope c’est juste une tannée pour s’y retrouver!

Au final, je suis loin des records de vitesse des tricoteuses chevronnées mais j’ai réussi à le faire (et le défaire!) en 4 mois, un vrai record! Je l’aime d’amour et comme il est noir, il va avec toute ma garde robe….

Édit du lendemain : voici les instructions du gilet en espérant que bergère de France ne me tape pas sur les doigts de mettre en ligne un patron publié il y a 20 ans!